Poisson d'avril pour fonctionnaire

Le séisme chilien va impacter nos congés

Séisme au Chili : l’axe de la Terre a bougé de 8 cm


Le 27 février dernier, le séisme de 8.8 sur l'échelle de Richter n'a pas fait trembler que le Chili. D'après Richard Gross, chercheur de la Nasa, qui s’est tout récemment exprimé dans le Business Week, le tremblement de terre a aussi déplacé l'axe du globe terrestre et raccourci nos jours.

Le mouvement des plaques tectoniques implique le déplacement d'énormes masses de roc. Le 27 février dernier, ces masses se sont déplacées de quelques mètres. Cela a suffi à changer la distribution du « poids » de la planète et à affecter sa vitesse de rotation, de la même façon qu'une patineuse sur glace accélère sa rotation lorsqu'elle ramène ses bras contre elle. Ce phénomène géophysique est appelé « Ice-Skater Effect » par les scientifiques.

En pénétrant à la verticale dans la croûte terrestre, la faille, responsable du séisme au Chili, a provoqué une modification de l'axe de rotation de la Terre de l'ordre de 8 cm

Selon Richard Gross, « La longueur d'un jour doit avoir raccourci d'1,26 microseconde (Une microseconde correspond à un millionième de seconde) ». Il a également expliqué que, d'après ses estimations, l'axe de la Terre se serait déplacé d'environ 8 centimètres. Ce phénomène est très perceptible sur l'île Santa Maria, située face à la ville de Concepción, au Chili, qui s'est élevée de deux mètres après le séisme.

Trajectoire du pôle à partir du jour du séisme, mis en évidence par les observations du système GPS. On remarque la déviation bien visible de cette trajectoire (en rouge) par rapport aux prévisions qui, bien sûr, ignoraient l’occurrence du séisme (en bleu).

Par ailleurs, le tremblement de terre d'une magnitude de 9,1 sur l'échelle de Richter, qui avait engendré le tsunami meurtrier de décembre 2004 dans l'océan indien, avait déjà raccourci la journée terrestre de 6,8 microsecondes.

Au total, donc, nous perdons 8,06 microsecondes quotidiennement, ce qui, à l’échelle mondiale, n’est pas économiquement tenable, même à court terme.

Un impact réel sur le temps de travail

D’après les études effectuées par les économistes américains et européens, l’incidence sur notre temps de travail, et donc sur notre productivité, est en effet bien réelle. Si rien n’est fait dans des délais très brefs, elle pourrait engendrer, dans les mois à venir, un autre séisme, qui serait non plus tectonique mais financier, et qui affecterait la planète entière. Ces récents calculs viennent corroborer les théories (déjà anciennes mais qui sont désormais mises en lumière) du mathématicien et statisticien Siméon Denis Poisson (1781 – 1840) dont les travaux sur ce type de probabilités avaient, en leur temps, fait la risée d’une grande partie du monde scientifique.

Les gouvernements du G20 ont réfléchi à la mise en œuvre d’une procédure de rattrapage d’urgence, qui est différente selon les pays, en fonction de critères propres à chacun. François Fillon a annoncé, ce 1er avril 2010, en conférence de presse, l’option qui sera très prochainement arrêtée par la France : « Une journée forfaitaire (soit 7 heures) sur l’ensemble de la carrière de chaque français sera retenue sur les congés des salariés des secteurs publics et privés et ce, dès 2010 ». En effet, d’après le premier ministre, « Cette solution de ponctionner un jour de congé par salarié est moins pénalisante pour la consommation que l’hypothèse d’une retenue sur salaire qui avait préalablement été examinée en conseil des ministres ».

Un décret, qui précisera les modalités d’application de cette mesure, en principe exceptionnelle, devrait paraître au journal officiel avant l’été. Il reste à espérer que d’autres séismes, en modifiant encore l’axe de rotation de la Terre, ne viendront pas à nouveau affecter nos congés et nous empêcher d’aller à la pêche…
Un bilan exhaustif, chiffres à l’appui, sera publié l’année prochaine, vers le 1er avril 2011.

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